Couple ? … ou parent-enfant ?

Tiens ! Comme par hasard, on dit qu’une personne prend l’ « ascendant » sur l’autre.

Cet-te autre devient donc son « descendant » ? 😉

Que nous rappelle cette association « ascendant / descendant » ? N’y aurait-il pas à y voir le lien familial « enfant-parent » ?

Un couple composé de deux adultes fonctionne parfaitement tant que ne s’instaure pas cette dépendance affective récrée inconsciemment de part et d’autre.

Dans le début d’une relation, chacun « parade », démontre à l’autre ses atouts, ses forces, ses potentiels, de même que dans le règne animal le paon fait sa roue et la grenouille gonfle son organe vocal à l’appel du mâle. 🙂

Nous ne sommes guère éloignés du règne animal, malgré notre désir de suprématie absolue !

Nos sociétés fonctionneraient certainement mieux si nous nous inspirions de certaines espèces à pattes ou à ailes.  🙂

Pour en revenir au cœur du sujet, chacun prend un rôle à la création du nouveau couple.

Très rapidement, selon nos propres attentes inconscientes, l’un devient le parent, l’autre l’enfant. Mais pas toujours, et cela est sûrement le garant de la pérennité du couple.

Le yin et le yang nous le disent quotidiennement : chacun doit veiller à l’équilibre.

L’équilibre se maintient tant que le balancement oscille doucement de l’un à l’autre. Parfois, j’ai la solution, je deviens père-mère. Parfois, je n’arrive pas à sortir de mon problème, je deviens enfant. Le couple est alors l’entité porteuse qui m’apporte le retour à l’équilibre, dans l’écoute, le respect et l’amour inconditionnel.

Mais très insidieusement, il arrive que chacun (ou les deux) ne quitte plus l’un de ces deux rôles. Petit à petit s’installe un déséquilibre grandissant qui court à l’explosion du couple, ou à un mal-être des deux parties, que chacun cherche à fuir selon ses affinités (non ! Je ne les citerai pas !  🙂  ) …

On parle de l’adultère avec beaucoup d’ironie et de légèreté, alors qu’il est source de tant de souffrance, même et aussi quand il n’est pas découvert. Ce qui semble la panacée n’en est pas une, puisqu’elle n’est qu’une fuite en avant.

La personne qui introduit un troisième élément dans le couple, si elle ne comble pas un manque de confiance en elle, sort ainsi de la relation parent-enfant, mais rien ne se règle pour autant, qu’occasionner une sourde vague de douleur, très vite diffuse de toute part, sitôt passées les premières flammes de la passion.

Le paon traîne lamentablement ses magnifiques plumes dans la poussière, la grenouille regarde placidement son monde s’écrouler et chacun de son côté se dit :

– Pourquoi ne m’aime-t-il-elle plus comme avant ?

Tout simplement parce que je me suis oublié-e dans l’autre.

Parce que les habitudes ont très vite instauré les règles dont on ne sort plus. Le couple est devenu le centre alors que mon centre est et reste la priorité. En me perdant, j’ai perdu mon couple. L’échec n’appartient à nul-le autre qu’à moi-même.

Mais il est de bon ton d’accuser les circonstances extérieures de mon mal-être : mon conjoint, mon ami-e, mon patron, mon gouvernement, mon Dieu  🙂  . *

Il est temps de me réveiller. De mon premier à mon dernier souffle, je n’aurai la seule et fidèle compagnie que d’une seule personne : moi et moi seul-e.

J’ai à aimer mes forces, mais aussi mes faiblesses, qui me rendent humain-e. J’ai à veiller à découvrir ce qui me construit et me remplit de joie et à garder le cap en tout temps.

Le terreau par lequel mon couple va croître et s’épanouir est ma propre joie, ma seule estime. Le pilier central n’est pas l’union du yin et du yang ; chacun porte en lui-elle son propre centre qui va permettre la force du deux de surgir et de se maintenir.

J’ai à écouter mes faiblesses qui m’apprennent beaucoup sur le chemin qui conduit à renforcer mes qualités.

J’ai à revenir en mon centre et à ma sérénité, à sortir de l’accusation envers l’autre ou moi-même et à permettre par l’effet miroir à ce que chacun grandisse par la synergie du couple.

Même si le couple n’est pas la finalité, il est un merveilleux cadeau de la vie pour apprendre à mieux me connaître et à grandir.

Namasté

* Si l’éveil ne se fait que dans un sens, il est très probable que le couple ne puisse perdurer, à moins de donner une nouvelle impulsion salvatrice !

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