Est-ce que je m’aime ?

Homme ou femme, nous ne sommes pas égaux devant cette nécessité vitale.

De par la conformité de nos lobes cérébraux, gauche-droite, nos priorités ne sont pas identiques.

Pour ne pas faire de généralité quant au genre, je dirai donc que les personnes ayant le lobe gauche prédominant sont plus axées dans le faire et le concret. Les personnes dont le lobe droit prédomine sont plus dans l’émotionnel et l’intuition.

Cette grande différence amène le second groupe, au lobe droit prédominant, à attacher une importance majeure aux apparences, donc à s’auto-juger, et à avoir une plus grande difficulté à s’aimer inconditionnellement et globalement.

Cela est très schématique de dire que les hommes sont très ancrés dans la matière et les femmes dans l’irrationnel.

Par chance, nous sommes tous yin et yang, sans exception. Chez certain-e l’équilibre peut même être parfait, sans tomber dans la caricature du chauffeur routier qui pleurniche pour un rien ou de la poupée barbie qui abrite un tempérament de tigresse.

Là n’est pas le propos du moment.

Où en suis-je donc dans ma centralité ? qui va modifier toute ma réalité ? :

– est-ce que je m’aime ?

– est-ce que j’aime mon apparence ? mes cheveux ? mes yeux ? mon ventre ? mes pieds ? mon corps dans sa perfection ? (mais oui, tu es parfait-e  😉  ! )

– est-ce que j’aime mes émotions ? mes réactions face aux événements ? ma propension à rebondir ou non ?

– est-ce que j’aime mon caractère ? mon attitude envers ma famille ? mes amis ? mes collègues ? le monde en général ?

Et question suprême :

– est-ce que j’aime mes origines ?

Cette introspection nous amène à un constat à peu près identique : il y a une multitude de facettes en nous qui nous dérangent et nous amènent à une auto-critique, à la culpabilité, voire à une fuite dans les addictions.

La plupart qui me liront diront : quelle drôle d’idée de se poser cette question ! À quoi cela sert-il ?

Cette question est pourtant vitale.

Non pas dans le sens que si vous ne vous la posez pas vous allez mourir demain, mais dans le sens que si vous trouvez l’existence vraiment trop difficile, vous tenez peut-être là le nœud du problème.

Tous les courants religieux nous poussent à trouver les solutions à l’extérieur de nous :

– Faites comme … Allah, Bouddha, Jésus, Zoroastre, … (mille excuses aux Illustres que j’oublie) ( ! Ordre alphabétique, liste non exhaustive)

– Au nom de … X … agissez comme cela (quitte à tuer pour exister dans votre vérité  🙁  )

Lequel de ces prophètes a dit  :

– Faites comme je dis, pas comme je fais ! ?

Aucun ! Tous nous montrent LE chemin. Et ce chemin, il n’y a que nous qui pouvons l’accomplir, selon notre propre ressenti.

Les non-religieux trouvent écho chez leur médecin :

– Ne mangez pas ceci

– Buvez cela

– Empoisonnez-vous, voilà une ordonnance (pardon à mes amis pharmaciens et médecins).

– Ecoutez-obéissez-moi !

ou chez leur banquier :

– Sois confiiiiant ! Donne-moââââ tes économiiiies, je suis le maître de tes richesses !

Alors que si je m’aime, je me fais confiance ! à moi seul-e !

Je sais que mon corps est mon ami. Il me dit si je mange trop ou pas assez, ses grincements me disent mes déséquilibres. Même mes intestins me parlent de ma gestion de mes émotions. Ces mêmes émotions qui sont autant de balises sur ma route : mal-être, attention ! bien-être, ah ! il y a un potentiel !

La liste est trop longue pour tout citer et ma liste n’est pas votre liste. À chacun de découvrir son propre circuit, ses propres signalisations.

Quand je ne m’aime pas sur un seul petit point de ma personne, c’est la porte ouverte à toutes les prises de pouvoir. Je laisse à l’autre me dire ce qui est bon pour moi … grrr !

Quand je m’aime globalement, l’autre devient mon complice au lieu d’être mon maître ou mon ennemi. Nous nous aidons dans nos propres réalités, chacun à sa place, « chacun-e bien centré-e dans l’espace du cœur » (bisous à mes amies qui se reconnaîtront).

Les éléments de la nature deviennent mes complices et mes amis. Je retrouve leur absolue nécessité à ma matérialité.

Ma vie devient mon amie et ma plus grande richesse.

« Je » deviens mon ami-e et ma plus grande richesse.

Namasté

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *