La communication non verbale

Cette terrible histoire est malheureusement bien réelle et porte à la réflexion de plusieurs sujets.

Je me permets de vous la raconter car la fin est heureuse et elle ouvre un extraordinaire champ de possibles et d’observations.

Un paysan a enterré vivants cinq chatons sous le regard de la mère qui observait du haut d’un arbre. Son terrible méfait accompli, il est retourné à ses occupations sans état d’âme (1).

La chatte s’empressa de voler au secours de ses petits et tenta de creuser la terre de ses petites pattes inadaptées à ce travail de terrassier (2).

Elle bondit alors auprès du chien de ferme (3) paisiblement endormi devant sa niche et par quel miracle celui-ci comprit qu’elle avait besoin d’aide ?! Ses grosses pattes eurent tôt fait de ramener les chatons à l’air libre et aux bons soins de leur maman. Par chance, les cinq petits étaient encore vivants. Après les avoir ragaillardis à grand coup de langue, la chatte les a ramenés un par un dans le nid (4).

Le fermier leur laissa alors la vie sauve, sans doute dans un élan de compassion et une étincelle de conscience (5).

La personne narratrice de ce fait divers est un jeune commis de ferme (6) qui observa la scène jusqu’à son heureuse issue. Gageons que ce jeune homme, s’il devient exploitant agricole, trouvera une autre solution plus humaine pour ne pas voir son domaine envahi de chats.

La question principale de ce récit est :

« comment la chatte est-elle parvenue à faire comprendre son problème au chien afin qu’il quitte sa sieste au soleil et se porte à son secours ?! »

Y a-t-il plus bel exemple que la communication non verbale existe ? Et si les cerveaux d’une chatte et d’un chien peuvent être télépathes, pourquoi un cerveau humain ne le serait-il pas aussi ?

Qui n’a jamais pensé à un ami perdu de vue et que cet ami téléphone dans les minutes qui suivent ? Ou qu’il survienne dans un jour proche ?

Tous ces actes qui paraissent anodins nous ouvrent des petites portes sur une probable réalité gigantesque : nos pensées ont une portée insoupçonnée. En prendre conscience reviendrait à changer l’ordre du monde.

Si j’envoie une pensée d’amour à telle personne, se pourrait-il qu’elle le ressente inconsciemment ? si j’envoie une pensée de colère ou de mépris la recevra-t-elle alors également ?

Tous les faits rapportés par les médias engagent notre jugement « bourreau-victime » (serait-ce un but caché ?). Impossible à notre pensée de rester neutre. Une pensée de haine, de colère voire de révolte, s’envole alors vers une personne ou tout un peuple.

Et si cette pensée, et si toutes nos pensées identiques se réunissaient comme une onde électromagnétique et allaient amplifier l’agressivité du-des bourreau-x ?

Et si la pensée d’injustice envers la-les victime-s se muait en confiance inconditionnelle envers sa-leur capacité de résilience ?

Et si nous parvenions à un sentiment de compassion exempt de tout jugement envers une situation donnée, qui serait comme un baume apaisant sur une brûlure…

Quels changements surviendraient alors ?!

(1) Quel niveau de conscience peut permettre un tel acte exempt de pitié ?
(2) Merveilleux instinct maternel qui protège la vie à tout prix.
(3) « S’entendre comme chien et chat » : bel exemple de deux préjugés ennemis qui deviennent complices.
(4) Absence totale de rancune et de préméditation des animaux.
(5) « La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher mais qu’on ne peut jamais éteindre » Nelson Mandela. Ce fermier a agit certainement comme ont procédé les générations avant lui, sans réelle méchanceté, juste de la bêtise.
(6) La sagesse ne vient pas toujours avec la maturité. Quelles peurs ont empêché ce jeune homme de se mettre en travers des desseins de fermier ? Son jeune âge ? Sa position sociale ? La peur de perdre son emploi ?

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *