La Communication

Qu’est-ce qui nous différencie des autres règnes, animal, végétal, minéral ?

La communication verbale ! (entre autres 🙂 )

Mais cela ne prouve pas notre supériorité.

Il en est peut-être même du contraire, car nous avons perdu ainsi la condition de la survie de notre espèce : faire confiance à notre instinct.

Il n’est plus à prouver que les animaux communiquent entre eux, mais comme ils sont dotés de la voix ou du chant, cela ne constitue pas une preuve en soi. Quelle règle incite les oiseaux migrateurs à se rassembler pour émigrer ensemble ? Quel signal indique que l’oiseau de tête s’épuise à ouvrir la voie pour qu’un autre le remplace, et ainsi de suite jusqu’à l’arrivée ? (En aparté, quelle belle leçon de solidarité !)

Quel signal incite tous les animaux à fuir lors d’une catastrophe imminente comme un tsunami ? Il ne s’agit peut-être pas là de communication d’individu à individu mais d’un règne à l’autre, du règne minéral au règne animal ? Ou des espèces aquatiques aux espèces terrestres ?

Comment expliquer alors la parfaite synergie des fourmilières ? des ruches ? des termitières ? … L’abeille chante-t-elle en accomplissant la danse qui indiquera à ses consœurs où aller butiner ? Les singes qui lavaient leur nourriture sur une île ont-ils été trahis par un oiseau pour que les mêmes singes du continent les imitent sans les avoir vus ?

Les scientifiques démontrent avec des appareils hypersensibles que les plantes ont des émotions : peur de nos intentions, joie à la diffusion de certaines musiques classiques, expansion selon nos propres pensées (voir les expériences conduites à Findhorn).

Ils démontrent également, mais à grand peine, que les plantes communiquent entre elles. A grand peine, car nous ne connaissons pas toute les subtilités de leur mode de communications, électriques ? magnétiques ? hormonales ? Même si nous les touchons du doigt, nous n’avons pas toutes les explications ni leur code.

Nos propres mots et définitions nous cantonnent dans nos suggestions limitées par nos propres conditionnements et conclusions.

Qu’est-ce qui nous prouve que le règne minéral ne puisse communiquer, malgré son inertie toute apparente ?

La finesse de nos propres perceptions ne nous permet pas d’affirmer ou d’infirmer cette éventualité.

« Au commencement était le Verbe » disent les livres saints.

Chance ou malchance ?

Les oiseaux chantent mais n’ont pas perdu leur instinct. Les chats miaulent, mais eux non plus n’ont pas perdu leur instinct, les chiens aboient, les vaches meuglent, et cetera … aucun n’a perdu son instinct. Pourquoi avons-nous perdu le nôtre ?

Nous, nous pérorons à longueur de temps, nous nous « s.m.isons », nous nous « e-mail.ons », nous nous « radio et télé diffusons », même nos pensées ne savent plus se taire !  🙂  Et plus nous nous servons du Verbe et plus nous nous coupons de tous nos instincts.

On nous dit : « c’est la Crise ! » et la peur nous prend aux tripes. Je regarde l’hirondelle qui circonvolue dans le ciel bleu et au-dessus de mes yeux et lui demande : tu as peur de la crise toi ? Et à mon chien : et toi ? as-tu peur ? Et à la douce vache au regard si confiant : tu as peur toi ? Et à ma lavande qui sent si bon : tu as … ? quoi !? Coquine ! Tu m’as eue avec tes huiles essentielles ! … C’était quoi déjà la question ?  🙂

Il est peut-être temps de se taire. Il est peut-être temps de ne plus écouter, de ne plus s’écouter, mais de ressentir.

Je vibre de plein d’amour pour mon frère humain qui s’approche de moi, nos yeux se croisent, nos bouches se sourient, nos chemins se séparent, mais l’essentiel a été dit.

J’ai fait une expérience merveilleuse il y a peu : j’ai rencontré une personne inconnue dans la nuit, tout d’abord par le toucher, puis par la voix, qui m’a dit, pleine de douceur :

– il y a quelqu’un ici !

puis par nos deux rires réunis.

Nous avons échangé ensuite verbalement un peu, sans aucun a priori d’âge ou d’apparences, ensuite je me suis éloignée. Attirée comme un aimant, je suis revenue pour un autre échange verbal, comme aucun n’a été aussi vrai du haut de mes cinquante-cinq ans.

Nous nous sommes quittés sur une accolade emplie de tendresse et de respect mutuels, sans connaître rien l’un de l’autre que le son de nos voix, persuadés de ne plus nous rencontrer.

Le hasard a voulu que nous nous croisions à nouveau peu après, à la lumière ; la magie n’était déjà plus la même, la caravane des pensées et émotions était en train de tout modifier sur son passage.

Je me suis sauvée pour garder intacte la magie de cette expérience unique qui m’avait été offerte.

Et si nous retrouvions nos instincts ?

Est-il encore possible de les réveiller * ? …  😉

Namasté

* Nous sommes du règne du vivant, notre véritable nature sommeille en nous, pas très loin, là, au coeur de notre coeur !

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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