La Lemniscate* (symbole de l’infini)

Notre société semble se retrouver dans la même situation économique qu’en 1789.

Nous avons fait une « révolution » complète, c’est-à-dire que nous avons bouclé la boucle. (Une révolution sidérale, ou mouvement de révolution, est, en mécanique céleste, un mouvement de translation périodique, circulaire ou elliptique. La période de révolution, aussi appelée période orbitale, est la durée mise par un astre pour accomplir une révolution complète autour d’un autre astre, par exemple une planète autour du soleil ou un satellite autour d’une planète – source Wikipedia).

Notre société a fait un tour complet sur elle-même, pour se retrouver quasi au point de départ. Nul besoin toutefois de ressortir la guillotine  !

Bien sûr, la situation n’est plus tout-à-fait la même.

Les avancées technologiques nous ont grandement simplifié la vie et la santé. L’espérance de vie a doublé en deux cents ans, mais pour quoi faire ?! Sommes-nous plus heureux pour autant ?

*Comment sortir de ce 8 infini ? La croissance économique nous a ramenés à la décroissance. Trop de tout : trop de facilité, trop d’objets, trop d’envies, trop de convoitises, trop de jalousie, etc.

La tendance tend à s’inverser : nous revenons à une consommation locale, nous comprenons que la qualité contribue à notre santé au mépris de la quantité et de la surproduction, les vides-greniers regorgent de choses plus hétéroclites les unes que les autres dont nous voulons bien nous séparer, mais avec une petite contre-partie, signe que nous y mettons encore des attaches.

Les nouveaux riches partent dans une frénésie d’achat inextinguible.

Ils montent, montent sur la partie bombée de notre lemniscate, sans parachute spirituel (il y a toujours des exceptions à toute règle, heureusement).

Complètement happés par l’euphorie du toujours plus, ils courent après la croissance en oubliant de vivre.

Vivre ! Qu’est-ce que c’est que vivre sans amasser !? Diront nos oncles – et tantes – Picsou ?

Vivre, c’est prendre conscience que la minute qui passe est unique. C’est relever le nez de son décompte bancaire et s’apercevoir que le ciel est bleu et que des oiseaux évoluent dans ce havre de paix.

Vivre, c’est comprendre que ce que je thésaurise sans discernement appauvrit mes frères humains dans un autre coin de la planète.

Vivre, c’est savoir que ce que j’ai jeté, qui a pourri dans mon réfrigérateur, parce que j’ai trop à manger dans toutes mes armoires, aurait pu sauver la vie d’un petit, pas si éloigné de moi.

Vivre, c’est me hisser au-dessus de mon regard nombriliste et m’apercevoir que j’ai autant de valeur qu’un microbe sur la planète.

Ma toute puissance n’est que dans ma tête. Un jour, je serai avalé-e par cette même terre que je foule comme un guerrier lobotomisé.

Une seule issue pour sortir de ce 8 matérialiste infernal : évoluer ! Sortir de ma révolution pour entamer mon évolution.

Cette évolution me projette dans un autre lemniscate, puisque tout est régi par cette même règle de 8 infini, tout est cycle.

En ouvrant les yeux, le coeur et l’âme cinq minutes, je me permets d’entrer dans une nouvelle boucle, spirituelle celle-ci.

Bien sûr, rien ne m’y oblige.

Mais à quoi sert tout ce confort matériel si je ne me sens pas totalement heureux-se ?! qui plus est en toute circonstance ! (ça, c’est un grand défi qui ne s’achète pas, mais qui s’acquiert par la pensée).

Je cours, je cours de plus en plus vite, sans m’apercevoir que la vie me rattrape, j’amasse, je capitalise, je bâtis un empire … et un jour, peut-être plus proche que ce que mes rêves d’immortalité ou mon inconscience me font croire, je serai à un doigt de rendre mon dernier soupir.

Sans une solide structure spirituelle, je peux être certain-e que cet instant me réveillera au comble de l’horreur : je vais devoir partir et tout laisser, absolument tout ce qui constituait mon trône de souverain-e.

Tous mes biens matériels en quoi j’ai placé ma plus petite goutte de sueur, ma fierté, mes buts, ma raison de vivre, tout, absolument tout, va rester dans le plan matériel.

Est-ce cette horreur-là que je souhaite vraiment en conclusion de mon long cheminement ?

Ou est-ce la douceur de tout l’amour que j’ai semé et que j’ai reçu qui me servira du plus doux des linceuls ?

Je suis seul-e maître de mes choix.

Namasté

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

2 réflexions sur « La Lemniscate* (symbole de l’infini) »

  1. soumagnac

    Bonjour, en ce 2 février jour de la chandeleur (chant de Lumière) j’ai eu l’idée d’une lemniscate à mettre sur la table pour inviter mes petits enfants à s’intéresser au symbole qu’est la Lemniscate et en cherchant pour que mes propos soient bien cohérents, je suis arrivée sur votre site.
    Mille mercis pour votre article, tellement d’actualité, merci pour la réflexion que nous pouvons avoir à partir de votre réflexion;
    Plein de Lumière en cette belle journée, et bonnes crêpes et beignets pour agrémenter la discussion et peut-être amenée à plus de conscience, car pour moi, c’est vraiment ce qui manque « LA CONSCIENCE ». ;

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    1. cla Auteur de l’article

      Très émue par votre retour : quel plus bel enseignement que celui d’enseigner à nos petits enfants !? Ne doutez pas que cette petite Lumière en vous, que vous pensez peut-être petite, illumine tout l’univers ! Plus nous serons nombreux EN CONSCIENCE, plus celle-ci se révèlera à chacun. Merci d’être. Bisous à vos petits et à vous. Claudine

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