La non dualité

L’homme est yang, la femme yin (et inversement ☺).

Tout dans le plan matériel est dualité, le froid et le chaud, le jour et la nuit, l’hiver et l’été, la lune et le soleil, l’ombre et la lumière.

Nous portons cette dualité dans notre chair, deux poumons, deux reins, deux yeux, deux lobes dans notre cœur, deux hémisphères dans notre cerveau, le gauche correspond schématiquement au matériel, le droit au spirituel.

Un seul chemin pour transcender cette dualité : l’amour inconditionnel.

L’homme a cet immense privilège de la conscience de l’amour.

La nature « coule de soi » et offre des instants de non dualité, des fondus-enchaînés : l’aube et l’aurore, le printemps et l’automne, l’instant fugace où l’insecte couvert de pollen se pose sur la fleur femelle, où la graine essaimée par le vent va se poser et prendre racine. Nos yeux et notre cerveau peuvent témoigner de millions de ces instants merveilleux et magiques.

Ce qu’il y a de plus sacré sur terre a été souillé intentionnellement par l’industrie commerciale : l’union du féminin et du masculin.

Par le biais des multi-médias, l’éveil des sens des jeunes gens est sali par des images dramatiquement ignobles de la « pollinisation de la vie ».

Les corps magnifiques de perfection des hommes et des femmes servent à des fins publicitaires pour vendre tout et n’importe quoi.

Qui, de l’ancienne génération qui en porte encore le souvenir, a la nostalgie de l’émoi créé à la vue d’un poignet ou d’une cheville ?

Sans tomber dans la pruderie et la pudibonderie, nous avons à retrouver le sens du merveilleux dans toutes les créations de la nature, notre corps y compris.

La violence des images, asservie par les plus vils instincts de ceux-là mêmes capables de tuer à des fins mercantiles, a radicalement faussé la notion de sacré entre l’homme et la femme.

Opposer la peur et la veulerie à l’amour est le plus sûr moyen d’asservir le plus grand nombre possible d’humains, et ceci depuis la plus tendre enfance.

Une multitude de personnes cherchent comment transcender la dualité.

Certains y parviennent après de longues et pénibles postures de méditation, d’autres ne font plus qu’un avec leur instrument de musique et engendrent des mélodies divines, d’autres encore se noient dans les couleurs et créent des tableaux paradisiaques.

Aucun moyen n’est à négliger ni à juger quant à la recherche du prodigieux en nous.

Chacun pourtant a reçu à l’heure de sa naissance une faculté unique de non-dualité : en élevant son cœur par la force de son âme à un amour très pur, la nature nous a offert la fonction physiologique dans l’union du masculin au féminin afin de rejoindre l’extase.

Par le biais merveilleux du toucher, nous nous projetons au cœur de nos cellules, là où les deux hémisphères de notre cerveau se rejoignent, et rien n’est plus puissant pour parvenir sans aucune difficulté à la seule réalité terrestre qui nous élève : la puissance du moment présent.

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *