La Parenthèse

Quelle main merveilleuse et attentionnée a guidé la mienne ?

Quel chef d’orchestre génial a écrit cette partition à quatre lignes pour trois instruments ?

Une envie d’évasion, de faire plaisir, une envie de se tricoter des souvenirs communs, gravés dans nos cœurs à jamais, qui se transforme en une parenthèse d’exception.

Trois personnes qui embarquent pour une plongée de quatre jours dans l’inconnu, un inconnu qui rentre dans le cœur à la première seconde, des images plein la tête, des senteurs plein les poumons, des sensations plein les cellules.

Tel Hercule pour ses douze travaux, notre hôte a empoigné sa pioche, son courage et ses muscles pour redonner vie à un coin de paradis abandonné.

Reconnaît-on la valeur d’un homme au nombre de ses amis fidèles ? Fidèles jusqu’à l’épuisement ? Cet homme qui nous reçoit et nous fait partager son joyau a le cœur aussi accueillant que ses chambres sont chaleureuses.

Aurait-il réussi son pari sans le soutien d’un amour hors du commun ? L’amour de ses proches, d’un ami véritable, et d’une femme surtout ? J’ai l’intime conviction que pour que l’alchimie fonctionne, il ne faut écarter aucun élément. Même le chien a sa place dans cette belle histoire.

Ce chien, dans tous les cas, a guidé mon propre choix.

Notre hôtesse est toute discrète et effacée, mais elle est le ciment du mas.

L’air de ne pas y toucher, elle attrape dans les discussions une phrase, un mot, et s’en sert pour distribuer du plaisir, dans une nourriture qui ravit les papilles et les sens, Amour rendu visible.

L’ami, aussi effacé que nos deux hôtes, gravite dans cette danse étoilée et contribue à des découvertes mirifiques, comme un magicien faisant sortir une colombe de son chapeau.

A leur contact, le mot « Nature » prend toute sa dimension. Tel le bouquet final d’un feu d’artifice, la nature explose sous nos yeux ébahis. Ne dit-on pas que nous devrions tout regarder, à chaque instant, avec l’œil d’un touriste !?

Ô mon regard ! Deviens habitude dans cet émerveillement !

Fallait-il leur note d’humilité et de simplicité pour que la partition devienne chef-d’œuvre ?

Certes ! Elle est la petite marche insignifiante qui permet à la main tendue de déposer l’étoile au sommet du sapin de Noël.

Cette splendeur aurait pu nous suffire.

C’était sans compter sur les cadeaux au pied du sapin : notre route devait également croiser celle de deux êtres adorables.

Cette parenthèse aurait été incomplète sans leur lumineuse présence.

Un désir commun de retour aux sources, de retrouver les vraies valeurs, d’échanges sans jugement, sans prise de pouvoir, a tissé un ruban de soie entre nos vies.

Pas d’hypocrisie dans cette constatation :

Merveille de la modernité de pouvoir se dire  « Je peux te contacter quand je le veux. Sais-tu que tu me manques !? »

Par ordre de citation : Frédéric, Jérôme, Sardine, Lassa, Claudia et Samuel
les « instruments »  : Mamy, Denis et Claudine

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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