La souplesse du corps est le reflet de notre pensée

Nous naissons avec une pensée libre et souple.

Nous naissons avec un corps libre et souple.

Il n’y a aucune raison alors pour que notre corps se rigidifie, si ce n’est par la rigidification de nos pensées.

Notre corps né souple pourrait le rester indéfiniment si notre pensée n’était conditionnée dans un carcan qui se ressert au fur et à mesure que nous avançons en âge.

Mais il est de mauvais ton de sucer ses orteils au-delà de quelques mois 🙂 , comme il est de mauvais ton et politiquement incorrect de ne pas penser comme la mass media 🙂 .

Toutes les thérapies, philosophies ou gymnastiques visant à assouplir l’esprit assouplissent le corps et vice versa.

La position du lotus propre à la méditation nous est très pénible au-delà d’un certain âge ou si nous ne nous y sommes pas entraînés très tôt.

Le corps crie et grince alors que nous ne souhaitons que retrouver le calme dans nos pensées.

Cette sérénité s’obtient par l’effet inverse également : par le mouvement à outrance du corps. Derviches tourneurs, mais plus proches de nous marathoniens, ou tout simplement joggeurs, parviennent à la paix de l’esprit par le mouvement du corps au point d’en devenir dépendants comme d’une drogue.

Le corps libère de endorphines (hormones du plaisir) très rapidement après une mise en mouvement, de même il est scientifiquement prouvé qu’il en libère après une séance de méditation ou de relaxation, ou de toute autre technique visant à apaiser le mental.

Les solutions intermédiaires naturelles sont justement les prises de contact avec la nature : promenade en forêt, ballade au bord de l’eau, jardinage, ou tout simplement boire de l’eau.

Viennent ensuite les débordements de comportements : boulimie alimentaires, addictions aux médicaments (psychotropes, contre-douleurs et-ou anti-inflammatoires), achats compulsifs, addictions aux nouvelles technologies (jeux vidéos, ordinateurs, tablettes, téléphones portables), etc.

Ces nouvelles technologies génèrent un phénomène tout récent : des pathologies se déclarent telles que maux de dos, migraines, baisse de la vue, baisse de l’audition, tendinites, durcissement du canal carpien, etc, pour ne citer que les moins agressives.

Notre corps crie ce que nos pensées fuient : notre fuite envers nous-même.

Le tout petit n’a besoin que d’être. Il n’a pas besoin de paraître, il n’a pas besoin de faire.

Son arrivée à la vie est un enchantement pour la Terre. Il arrive avec toutes ses ressources propres au lieu de sa naissance. Mais très vite, il est happé par les « il faut », « il ne faut pas », « tu peux », « tu ne peux pas », « tu dois », « tu ne dois pas ».

Qui n’a jamais observé un petit enfant épuisé, qui décide de se coucher n’importe où, avec envie ? A l’écoute de son ressenti, il fait fi des convenances et s’endort comme un ange dans des endroits et des positions les plus abracadabrantes.

Bien sûr, il ne s’agit pas là de faire l’apologie de se vautrer n’importe où, n’importe comment.

Seulement de prendre conscience que notre corps est étroitement lié à notre pensée.

Mille chemins existent pour libérer et l’un et l’autre, voire dix mille, voire cent mille.

Le plus difficile n’est pas de trouver la solution qui nous convienne, mais de ressentir le contact étroit qu’il existe entre l’un et l’autre.

Ensuite, il appartient à chacun de suivre son propre chemin, avec confiance, selon son propre ressenti.

Namasté

ps : ceci ne vaut que pour la « normalité ». Les volontés extrêmes de soumettre leur corps à une élasticité maximum sont victimes à outrance du paraître pour devenir. Leur pensée n’est pas libre mais sur-conditionnée.

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