Le bonheur conditionnel

Je serais heureux si …

Je serais heureuse si …

… si j’avais telle voiture

… s’il faisait plus chaud

… si mon enfant devenait quelqu’un

… si mon conjoint se libérait de son addiction

… si je perdais trois cents grammes …

NON !

Le bonheur, c’est maintenant ! Là ! Tout de suite !

L’instant présent en contient toute la matrice. J’ai tout à l’intérieur de moi pour tricoter le plus doux, le plus complet des bonheurs.

Si j’attends après les événements extérieurs, je ne ferai que courir toute ma vie après la carotte au bout du bâton (tiens ! Quel animal cela me rappelle-t-il ?  😉  )

Ma vie contient tous les ingrédients nécessaires à mon propre bonheur.

Je suis seul-e responsable et surtout capable d’aller les puiser et de les maintenir en surface.

Le Bonheur est un état intérieur, pas un habit que l’on revêt selon les circonstances, car les circonstances ne sont pas et ne seront jamais esclaves de mes attentes.

Nous pouvons forcer les événements à se plier à nos attentes, mais au prix de combien d’efforts et de souffrances ?!

Combien d’enfants se sont cassé le dos et les doigts à des cours de piano pour faire plaisir à maman ?

Combien de carrières exécrées ont été choisies pour faire plaisir à papa ?

Le bonheur conditionnel oblige toujours l’autre à un sacrifice.

Où est la notion d’amour dans de telles circonstances ?!

Je t’aime SI …

Je peux m’aimer SI en agissant comme je veux que tu agisses, tu me prouves que je suis digne d’être aimé-e.

Je projette sur toi mes manques pour que tu les combles. Comment veux-tu que je m’aime avec ma propre considération toute mitée ?!

Je reproche à l’autre ses manques et ses faiblesses parce qu’ils font miroir à mes propres manques et à mes propres faiblesses.

Le chat se mord la queue ainsi dans une ronde infinie, mais surtout dans des souffrances toujours plus grandes de part et d’autre.

Dès maintenant, je décide de m’extraire de cette ronde infernale.

Bon d’accord, tu n’es pas parfait-e, ni moi non plus d’ailleurs, ma vie n’aurait pas besoin d’être si je l’étais.

Je te laisse le choix et la liberté d’être tel-le que tu es, c’est d’ailleurs pour cela que je t’ai aimé-e dans les premiers instants, j’ai choisi tout le « packaging ».

Au fil des jours, tes manques ont fait ressortir mes propres manques et j’ai commencé à moins t’aimer, à te détester parfois même, à me détester (mais il est encore trop tôt pour me l’avouer).

Là, maintenant, dans la seconde, je décide de m’aimer de façon inconditionnelle.

Je prends conscience de tous les choix et de tous les schémas que j’ai mis en place pour faire plaisir à quelqu’un d’autre.

Dans l’instant, je décide que chacun de mes choix sera tout d’abord en résonance avec mes propres attentes. S’ils correspondent aux tiennes, tant mieux. Sinon, tu vas tout d’abord grincer des dents, jusqu’à ce que tu comprennes que je t’offre ainsi ta propre liberté d’être qui tu es.

Sache que cet acte d’amour inconditionnel est illimité, à tel point que je peux continuer à t’aimer loin de toi.

Cela n’est pas une menace, ni du chantage. Je te laisse libre de ton addiction, mais je m’offre le choix de ne plus en souffrir à tes côtés.

Chacun de notre côté, ou ensemble si tu le souhaites, nous retrouvons la liberté d’être pleinement qui nous sommes, en toute conscience.

C’est cela le but ultime de la vie.

Le grand, le seul, l’unique but de ma vie : prendre pleinement conscience de Qui je suis, pourquoi je vis là maintenant, à cet endroit, dans ces circonstances ; quel est mon rôle, ma place, dans la grande trame de la Vie.

En me respectant, je respecte ton rôle, ta place dans la grande trame de la Vie, j’apaise toutes les souffrances, tous les conflits, j’autorise la Vie à Être, je m’autorise à Être.

Namasté

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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