Le chat qui se mord la queue

Tant que nous n’avons pas conscience de notre responsabilité active dans notre vie, nous tournons en rond.

La croyance que notre âme choisit son plan d’incarnation m’interpelle : choisit-on vraiment de vivre au fond d’une mine de coltan ou de mourir d’inanition dans un camp de la faim au Biafra ?!

Les quatre-vingt pour cent des humains qui n’ont pas accès à la nourriture, à l’eau potable et à la santé ont certes d’autres sujets de pensées que notre nombrilisme matérialiste de nantis.

Ils paraissent même plus proches de la nature, plus proches de la vie car si proches de la mort à chaque minute qu’ils n’ont d’autre choix que de lâcher prise face à une fatalité inexorable.

Que sa principale préoccupation soit de savoir à quelle gouille d’eau boueuse je vais trouver l’eau pour survivre encore une journée doit très certainement empêcher les pérégrinations de mon esprit qui se pose en victime car j’ai une poussière dans mon escarpin louboutin et que mon éclair au chocolat à dix dollars pièce a un petit goût amer fort déplaisant qu’il n’avait pas hier.

Qu’est-ce qui nous fait croire que, parce que nous sommes né-es du bon côté des statistiques, notre droit absolu est, en plus du confort matériel, un bonheur à toute épreuve où aucune souffrance morale ni physique ne doit contrarier notre petite vie de privilégié-e ?!

Je pense même que ce que nous considérons comme un dû sociétal d’avoir accès à tout le confort dit civilisé nous éloigne de la sagesse innée des personnes humbles et si proches de la terre que leur survie en dépend.

Nous nous leurrons en croyant que nous avons d’autres préoccupations car pour nous, la survie consiste à acheter une brique de lait ou du poisson carré alors qu’il n’y a qu’un seul dénominateur commun : l’air que je respire, l’eau qui m’abreuve et la nourriture qui contribue à ma santé, but premier de l’alimentation.

Nous nous rendons malades de malbouffe et de malpensée. Nous nous complaisons dans notre rôle de petit Calimero qui geint à longueur de temps : « c’est trop injuste » alors que nous devrions honorer et fêter chaque seconde d’être entouré-es de tant de facilité. Ouvrir un robinet ou un frigo, tirer une chasse d’eau potable n’est pas un dû mais un privilège !

Quand nous avons enfin acquis, compris et remercié pour cette chance immense qui a béni notre naissance, nous pouvons alors seulement nous pencher sur cette souris folle qui court dans notre tête à la recherche du bonheur illusoire.

Je suis qui je suis, ma vie n’est pas et ne sera jamais la tienne, je m’aime et j’aime ma vie car ce sont toutes mes joies et toutes mes peines qui ont fait qui je suis aujourd’hui.

Personne ne m’a appris dans ma prime enfance que moi seul-e savait ce qui me convenait. J’ai remis ma vie entre les mains de mon conjoint, de mon patron, de mon médecin, de mon gouvernement.

De la dépendance naturelle envers mes parents, je suis passé-e à une dépendance choisie envers l’autre.

J’ai tout bonnement oublié ma suprématie.

Mes rêves de preux chevalier ou de princesse de mon enfance sont enfouis sous des tonnes de « il faut », « il ne faut pas », « je dois », « je ne dois pas », « je peux », « je ne peux pas », etc.

Mais moi je peux  😉

Parce que je le pense, je le peux.

Je suis le chat qui a lâché sa queue.

Je croyais que je ne le pouvais pas, alors je n’y pensais même pas.

À la seconde où je pense que je le peux, le mécanisme se met en place et se déroule à sa réalisation.

Je pense le but possible et le but arrive.

Il ne s’agit surtout pas de pouvoir (nom et verbe), mais d’amour.

Que je doive batailler, galérer, forcer, m’éloigne du but. Mes attentes également.

Tout ce sur quoi je pose ma pensée avec un sentiment sincère d’amour inconditionnel se réalise.

Ma pensée et mon coeur sont en adéquation. J’ai confiance et je lâche prise…
…et tout arrive de ce qui devait arriver.

Namasté

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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