Le doute

Il est normal de douter quand nous n’avons aucun ressenti, alors que d’autres parlent de spiritualité ou d’ésotérisme.

Si je te dis « j’ai très chaud » et que toi, tu as très froid, tu ne vas pas comprendre ce dont je parle.

Il y a un nombre impressionnant de personnes déconnectées de leurs perceptions et qui n’en sont pas affectées le moins du monde.

Peut-être est-ce dû à leur enfance, où tout est modèle. Entourées d’adultes cartésiens, l’ouverture à un autre univers ne se fait pas.

Il y un autre cas de figure : l’enfant est hyper-sensitif et intuitif mais ne peut s’exprimer car il n’y a aucune compréhension de la part des parents complètement verrouillés dans leurs certitudes. Innocemment, l’enfant va nommer ses ressentis qui lui paraissent la norme, puisque petits nous n’avons aucun jugement, n’ayant pas encore d’échelle de valeurs.

Si les parents sont sans à-priori ou peut-être curieux, l’enfant pourra développer son don inné. S’ils sont fermés, voire effrayés, ils pourront aller jusqu’à la violence pour empêcher l’enfant de s’exprimer. Cela peut conduire à différentes pathologies tant physiques que psychiques.

Il ne sert à rien de chercher à convaincre :

– Je te dis qu’il fait chaud !

– ça ne va pas la tête, moi j’ai froid !

Si je te parle de mes ressentis, pourquoi moi j’ai cette sensation de chaleur, que cela t’intéresse et que tu as envie de m’entendre, alors tu vas peut-être percevoir par l’imagination et l’empathie ce que je ressens. Ça restera malgré tout mon expérience et non la tienne.

Ma façon de m’exprimer, la joie qui m’irradie, ou peut-être ton envie de me rejoindre vont t’amener à l’exploration plus intense et profonde de ce qui se passe à l’intérieur de toi. Petit à petit, tu vas t’ouvrir à tes propres émotions et une autre réalité que tu ne connaissais pas va faire jour en toi :

– et si cela était envisageable ?!

Cette ouverture va permettre à une infinité de possibles de faire place en toi.

L’habitude du doute étant une solide habitude bien ancrée, tu vas encore douter longtemps.

Je vais te conseiller un petit rituel tout simple : « écris tout ce qui te paraît inhabituel ou étrange : une coïncidence, une synchronicité, un papillon qui se pose sur ta main, un foulard de soie qui se dénoue tout seul, une chanson qui survient juste quand tu la fredonnais … » les exemples sont infinis.

Mais surtout : reviens souvent sur tes écrits. Relis encore et encore ce que toi-même tu as vécu et raconté au papier. Laisse tomber tes préjugés, fais-toi confiance, à toi et à toi seul-e, ouvre ta conscience et enfin décide de ne plus douter :

– Voilà ! Il y a une autre réalité que je ne connaissais pas. Que m’apprend-t-elle ? Quelles merveilleuses portes m’ouvre-t-elle ? Où m’amène-t-elle ?

Il est possible que l’intensité des expériences amène une grande peur :

– Je deviens fou ?!

– Je deviens folle ?!

C’est humain. Nous y avons tous songé un jour au l’autre, tellement nous expérimentons des sensations nouvelles et incongrues.

Par la lecture, par des échanges amicaux, par le simple fait d’oser exprimer ce qui nous paraît étrange à des personnes ouvertes, nous nous apercevons alors que nous sommes dans la petite enfance des découvertes que des milliers d’humains, voire des millions sur d’autres continents, expérimentent chaque jour : scientifiques, religieux, philosophes, artistes en tout genre ou simples humains comme toi et moi.

La liberté, le libre-arbitre, c’est cela : avancer dans cette ouverture d’esprit et découvrir tant de bienfaits qui améliorent la vie de façon radicale, ou tout simplement fermer la porte comme les trois petits singes :

– je n’ai rien vu

– je n’ai rien entendu

– je ne dis surtout rien

et je continue mon petit train-train quotidien tête baissée et coeur fermé.

Namasté

Claudine

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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