Le jugement de Salomon 2

Toute pensée, tout acte, toute parole éveille une forme d’énergie. Cette énergie existe depuis toujours et pour toujours et n’attend qu’un support pour émerger dans notre réalité.

Qu’elle prenne forme pour quelques secondes, plusieurs minutes, heures, jours ou années, une dynamique de mouvement perpétuel se met en place que plus rien n’arrête : tout est transformé, tout est modifié, rien n’est créé.

Ce que le cerveau humain, fort de ses cinq pour cent d’exploitation ne peut percevoir, c’est quelles sont les conséquences de la moindre pensée et parole, du moindre acte mis en mouvements.

Pour le commun des mortels, ils apparaissent comme des faits isolés sous notre seule responsabilité, sans aucune conséquence réelle : une petite pensée bien acerbe ne peut faire de mal, puisqu’elle n’a pas dépassé la frontière bien close de ma boîte crânienne.

Et si ?! …

Et si cette toute petite pensée très mauvaise localisée tout en haut de mon « édifice corporel » influait sur tout mon système nerveux ?

Et si elle se répandait comme un poison dans une rivière dans tout mon système sanguin, dans toutes mes cellules : « hé ! Pourquoi j’ai un ulcère à l’estomac ? Hé ! C’est quoi cette crise de goutte ? Aïe ! Méchante entorse ! »

Les cellules toutes neuves du nourrisson et du petit enfant ne sont pas « polluées » par son mental. Par contre, le tout petit enfant est une page blanche, une éponge qui ne demande qu’à se gorger d’informations, un ordinateur vierge de tout programme, mais qui fera feu de tout bois.

Encore coupée du monde concret dans lequel nous évoluons, la vie intra-utérine est une explosion d’énergie en marche, une machine ultra-performante et ultra-perfectionnée qui « construit » à une vitesse impensable.

Comme la foudre dégage une énergie folle qu’il nous est difficile de concevoir, la dynamique de l’apparition de la vie échappe à tous nos appareils de mesures et de contrôles, quoi qu’en disent les scientifiques, bien que certains jouent aux apprentis-sorciers en plagiant la nature, sans égards pour les conséquences de leur démence.

Pour que la foudre se forme, il faut des circonstances bien précises et un immense agglomérat de courants électriques.

L’énergie mise en route pour que la vie émerge est un aimant à particules, et toutes énergies reçues à un impact.

Dans la mesure du possible, et sans alourdir le bagage de culpabilité stérile, autant alléger de l’acquis la période de la conception, car l’inné apporte déjà son lot de mémoires.

Pour en revenir à ma petite pensée isolée bien méchante, pourrait-elle être dotée d’une énergie propre et ingérable ?

Pourrait-elle alors aller se loger là où je n’imagine même pas : dans un courant d’autres pensées jumelles émises au quatre coins du globe et agglutinées telles un nuage menaçant ? Dans l’âme déjà perturbée d’un « récepteur » agressif, qui explosera de cette « goutte d’eau » en trop ?

Alors que jamais je n’ai subi les conséquences de mes mauvais actes, pourrait-elle créer une souffrance qui me serait intolérable chez les êtres qui me sont le plus cher ?

Alors que je crie « à l’injustice ! » en constatant les souffrances sur terre, se pourrait-il que j’aie une part de responsabilité en apportant ma contribution à l’ombre contre la Lumière ?

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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