Le manque

Quand nous concentrons notre pensée sur un manque, nous renforçons cet état de fait.

Manque d’amour

Manque d’argent

Manque d’énergie

Manque de santé

Manque d’harmonie, etc.

Le « personne ne m’aime » nous nimbe d’une lumière grisouille qui n’encourage personne à nous aborder.

Ce que nous créons dans un état d’esprit de besoin absolu se teinte d’une énergie qui repousse un acheteur potentiel plutôt que de l’encourager à en faire l’acquisition.

L’état d’épuisement physique est un appel du corps à se reposer, à prendre du temps pour soi, à se poser dans une bulle de douceur, loin de toute inquiétude, surtout celles que nous portons à la place des autres. A ne pas confondre avec l’état d’épuisement moral. Quand c’est la tête qui dit :

– beuh ! pô envie d’y aller …

il y a à se prendre gentiment par la main pour dépasser le premier instant de dégoût et se mettre en route. Les joggeurs connaissent bien cet effet : malgré le manque d’envie du mental, les premières foulées quelque peu difficiles s’envolent tout à coup sur la sensation qu’il leur pousse des ailes. Ils transforment leur grande fatigue morale en une douche de fraîcheur qui leur vide la tête et les encourage à recommencer à courir à chaque coup de blues.

Focaliser nos pensées sur un grave problème de santé nous conduit tout droit au cimetière. Qu’apprennent donc nos chers médecins en faculté qui nous balancent sur le même ton que « il fait frais ce matin » :

– Madame (Monsieur) il vous reste six mois à vivre.

Combien se rappellent de cette phrase qu’on leur a asséné cinq ans avant, dix ans voire vingt-cinq ans avant ?! Moi qui suis en contact quasi quotidien avec du public, j’en connais plus que vous ne pouvez l’imaginer.

Quelle force les a conduit à dépasser l’échéance fatidique sournoisement suggérée à des fins de servir l’industrie pharmaceutique ? Tout au moins sans aucune pédagogie ni compassion ?

Beaucoup de nous se laissent happer par le marasme ambiant et l’agressivité. Dans les cours d’école déjà sévit un vilain petit peuple qui titille, agace, manipule, mord et griffe. Comment surmonter le manque d’harmonie qui œuvre déjà à cinq ans ? À quinze ans ? Dans tous les binômes que nous créons en couple, en amitié, entre collègues, quel que soit l’âge ?

A tous ces cas de figure et probablement à d’autres cas de manque que je n’ai pas cités, il n’y a qu’une seule parade :

la confiance en Soi.

Les religieux l’appellent la foi ou la béatitude ; les philosophes l’appellent le lâcher prise ; les spiritualistes l’appellent l’amour de soi ; les bisounours l’appellent l’Amour avec un grand A.

Je ne reçois pas d’amour, qu’importe ! car moi j’aime, mon coeur déborde d’amour inconditionnel.

Je manque d’argent, qu’importe ! Tout ce qui me comble n’a pas de valeur marchande : l’amitié, les échanges, les câlins, les bisous, la nature généreuse et féconde de milliards de trésors.

Je manque d’énergie ! Je fais le distinguo entre ce que mon corps souhaite et ce que mon mental dirige. Si seul le second manipule, je lui reprend gentiment le pouvoir et me pousse doucement en avant.

Je manque de santé ! J’écoute le message de mon corps que je n’ai pas entendu malgré ses appels multiples. Je me fais aider, si nécessaire, par des « traducteurs de cellules » (tout ce qui est de l’ordre de la médecine énergétique respectueuse de ma nature humaine). La sonnette d’alarme qu’est la maladie éveille ma vigilance et me conduit à modifier mes habitudes, qu’elles soient alimentaires, de pensées, de comportement. Je m’ouvre à mon discours intérieur et revient en amour pour mon corps qui m’accompagne en ami patient et fidèle, à la vie à la mort.

Je manque d’harmonie ! Je ne me laisse plus happer par les fauteurs de troubles, les vampires de quiétude qui souhaitent ne pas être seuls à tempêter, gronder et ronchonner.

J’apprends à mes enfants à m’éloigner des petits tyrans stériles. Moi-même je me protège de tout vecteur de perte d’énergie : mauvaises nouvelles médiatisées, scénarios catastrophes, séries criminelles, films d’horreur, relations destructrices et de mon geôlier le plus tenace : mon inquiétude permanente.

Par l’exemple, j’apprends à mes enfants que la vie s’écoule inexorablement, péniblement ou avec facilité, selon mon seul choix.

Ouach ! Quelle responsabilité !!!

C’est tellement plus simple d’accuser l’autre ou les circonstances.

Certes, j’en conviens …

A chacun sa liberté !

Namasté

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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