Le Pouvoir

Quel mot dur et peu sociable, même quand il s’agit de mon Pouvoir !

Nous cherchions avec quelques amis quel pouvait être le sens de la vie.

Comme un écheveau de laine qu’on déroule pour en faire une jolie pelote, nous avons dévidé tous les nœuds, tous les instants de nos vies où nous n’étions pas nous, jusqu’à revenir à la source, la toute petite enfance, voire au jour de notre naissance.

Quelques jours, parfois quelques semaines, rarement plus de six mois, nous mangeons quand nous avons faim, nous dormons quand l’envie nous prend, nous gazouillons même au coeur de la nuit, nous hurlons pour recevoir un câlin.

Ensuite…

Nous entrons dans le carcan de ce qu’on nous dit de faire, de ce que nous nous devons d’être pour nous conformer au moule.

Nos parents, en toute bonne conscience, nous conditionnent pour répondre au premier pas dans « la grande vie » : l’entrée dans l’Instruction Publique.

Là, selon notre degré de résistance, on nous pousse, on nous glisse ou on nous force sur un chemin de vie plus ou moins choisi… dont nous nous échappons exceptionnellement.

Le dos courbé nous avançons, ou alors le plexus verrouillé, les dents serrées dans une attitude très digne, nous nous conformons à l’attente des autres.

A qui ai-je laissé mon Pouvoir !?

Pouvoir : ce mot renvoie à une identité de tyran qui bien que « tirant » des ficelles, serait tout à fait à l’opposé de ce que nous cherchons.

Pourquoi ai-je abandonné « ma volonté propre » ?

Pour une seule raison, identique chez tous les humains : la peur de ne pas être aimé, reconnu, intégré.

Au nom de cette peur, j’ai tout accepté, j’ai tout permis.

Pour certains, il y a une piqûre d’éveil : une maladie, une dépression, une grosse cassure dans les habitudes ou tout simplement la béatitude, qui remet toutes nos certitudes en cause.

Un pas après l’autre, nous reprenons l’écheveau emmêlé de nos vies et nous refaisons notre propre et si jolie pelote.

Ce que je faisais pour que l’autre m’aime, je le fais encore mais uniquement parce que j’aime le faire, sinon je fais ce que mon coeur me dicte, ce qui résonne avec mes besoins profonds, ce qui m’apaise, ce qui me pose, ce qui me construit, ce qui est « Moi » seulement …

parce que maintenant …

je m’aime …

je m’aime sans arrogance, en toute modestie, tout en douceur, je redeviens le personnage central de ma vie, je lui redonne ses lettres de noblesse, car de mon premier à mon dernier souffle, je suis seul-e avec lui, par lui et en lui

et dès lors je peux t’aimer inconditionnellement

Namasté

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