Mon corps, mon ami

Dans Ho’opono-pono, je m’adresse à mon âme, à mon « moi » en énergie.

– je t’aime, désolé-e, pardon, merci.

Toute expérience est le choix de mon âme pour ma seule évolution.

Les plus douloureuses me remettent en question plus profondément que mes moments de joie certes, car elles me poussent à l’introspection.

Personne ne souhaite rester dans le marasme et dans la peine. Plus je comprends mes erreurs d’interprétation et moins je retombe dans le gouffre de la souffrance.

Mes ennemis m’apprennent plus sur moi que mes amis qui adhèrent au même ressenti que moi.

La nature humaine est ainsi faite que dans le bonheur, je ne me pose plus de question.

Ouf ! Un temps de repos, un temps de répit.

La vie n’est pas un marathon. Je peux profiter de cet espace libre pour reprendre mon souffle, pour reprendre pied, pour retrouver mon équilibre.

Heureusement que ces plages se présentent ou que je me les accorde.

Mais Ho’opono-pono se pratique aussi dans la joie. Pourquoi ?!

Pourquoi devrais-je être désolé-e de tant de joie et demander pardon ?!

Parce que dans la joie, j’ai perdu mon moment présent, mon ancrage dans mon corps.

Ce moment de joie m’a « débranché-e » du moment réel car je me suis mis-e à nourrir instantanément mes pensées de souvenirs attachés à ce bel instant alors que la vie s’était remise en route, le quotidien avait repris le dessus.

Mon esprit s’est égaré dans cet agréable souvenir du passé laissant le champ libre à n’importe quelle autre énergie, bonne ou mauvaise.

La plupart du temps, la vie me rappelle à l’ordre par un événement peu agréable, comme une piqûre de rappel.

Dans la joie, j’ai perdu mon centre, comme je le perds dans l’inquiétude, dans la peur, dans la colère.

Quelle place tient mon corps dans cette réflexion ?

Mon corps est mon point d’ancrage, ma boussole, mon ami fidèle.

Je n’ai qu’à y porter attention pour revenir à la seconde dans le moment présent. Je l’appelle « la yoga-attitude ». Pour pratiquer telle position tarabiscotée, je suis obligé-e de porter toute mon attention à mon corps physique.

Je pourrais en faire tout autant en étant tout simplement assis-e ou allongé-e, mais ces postures quotidiennes et habituelles permettent trop le vagabondage de la pensée. Calmer l’esprit dans une position de détente s’apparente à la méditation. Il faut quelque entraînement pour s’y raccrocher dans les tempêtes émotionnelles.

Des pensées joyeuses et follettes virevoltent dans ma tête ou des pensées de plomb bloquent ma digestion et menacent d’inonder mes yeux, je n’ai qu’à faire appel à mon ami, à mon corps.

Je l’observe respirer, pulser la vie, subir tous mes débordements. Plus je l’écoute et plus je l’entends. Je sais que tel aliment lui convient alors que tel autre pas du tout.

Je sais que telle émotion va activer son transit alors que telle autre va le bloquer  🙂 .

Je sais quel temps de repos convient à son bien-être, quelle matière convient à son toucher.

Comme j’apprends à connaître les goûts et les préférences d’un nouvel ami, j’apprends à connaître les goûts et les préférences de mon corps.

Mon corps n’est pas le tien. Mes goûts ne sont pas les tiens. A chacun son chemin, à chacun ses perceptions.

Je peux profiter des multiples expériences des autres, mais aucune ne sera la réalité de mon propre corps.

Je peux demander à mon médecin-mécanicien quelle pièce dysfonctionne, mais je reste seul-e micro-régleur-euse.

Dans ce dialogue merveilleux qui s’installe, je ne me sens plus jamais seul-e.

Mon corps ne saurait être sans ma pensée.

Ma pensée ne saurait être sans mon corps.

Merci mon corps, mon ami, d’expérimenter la matérialité.

Merci ma pensée, mon amie, d’expérimenter l’unicité.

Merci la vie

Namasté

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