Nettoyer

Dès notre plus jeune âge, les premières invectives parlent de nettoyer :

– Lave-toi les mains

– Brosse-toi les dents

– Range tes jouets

Ces trois premières bases donnent le ton.

Progressivement nous acquérons cette notion : régulièrement il faut chasser les scories de notre environnement.

La maturité implique avoir compris l’importance de nettoyer, ranger, trier, jeter et appliquer ces automatismes sans autre contrainte qu’une nécessité.

Qu’advient-il chez une personne négligente ?

Si elle ne se lave pas régulièrement, les mauvaises odeurs apparaissent très rapidement, les caries, les maladies de peau, voire le rejet social. Les objets envahissent son lieu de vie, la crasse pollue tout son environnement.

Cette règle est propre (J) à toutes les civilisations, mieux ! à tous les règnes : humain, animal, végétal, minéral peut-être.

Quels parents intériorisent cette notion d’accumulation au domaine de l’alimentation et de la pensée ?

Je n’en connais aucun, moi y compris. Car encore faut-il avoir conscience de ce fait pour soi pour pouvoir l’enseigner à nos petits.

Et pourtant, quelle importance !

Dans un désir bien innocent de faire plaisir à nos mini-moi, nous leur offrons sodas, hamburgers, pâte à tartiner, nourriture industrielle, avec la bonne conscience de se dire :

– une fois de temps en temps, cela ne peut pas nuire.

C’est sans compter que ces petits plaisirs malsains contiennent des « capteurs » qui attrapent l’enfant à la première dégustation.

De là à en prendre l’habitude et à en faire une demande insistante de sa part, il n’y a qu’un pas très vite franchi.

Comment ensuite libérer ses artères du mauvais gras qui s’y installe ? Comment nettoyer son corps de tous les additifs chimiques qui y stagnent ?

Ce qui vaut pour nos enfants vaut pour nous également, avec la notion pas du tout sympa du « un peu, plus un peu, plus un petit peu » créant un grand n’importe quoi.

Pour visualiser cette image d’accumulation, il suffit de se dire qu’un tout petit bout de plastique dans la nature ne peut lui nuire.

Et tout à coup, sans trop savoir comment, nous voyons, tout penauds, cet horrible sixième continent qui s’est créé à la surface de la mer par un énorme agglomérat de déchets plastique dont nous sommes tous responsables. (Y a-t-il la même chose dans mon corps ?!!)

Mais que dire des pensées ?!

Quel parent se pose dix minutes le soir à côté de son enfant prêt à s’endormir et parle avec lui des pensées perturbatrices survenues dans sa journée ?

– la grosse colère que tu as eue aujourd’hui contre ton frère était normale, mais ne la garde pas dans ton cœur mon chéri, car c’est à toi qu’elle fait du mal.

– tu as ressenti comme une injustice que je ne t’achète pas le jouet pour lequel tu as hurlé tout au long des courses (J), mais tu sais mon ange, je dois t’apprendre que tu ne peux pas obtenir tous tes souhaits dans la vie et cela me chagrine aussi, mais c’est ainsi. Apaise ta frustration, rappelle-toi comme elle est jolie cette cabane que nous avons construite toi et moi dans la forêt.

– etc.

Nous avons à prendre conscience que chaque pensée négative génère un petit tas de « saletés » dans notre mental, dans notre corps et dans nos rapports aux autres.

Prendre quelques minutes au quotidien pour s’en libérer, pour nettoyer notre intellect de ces scories qui s’accumulent, pourrait éviter de laisser survenir la source d’un très grand malaise qui nous envahit sur le long terme et submerge notre mémoire jusqu’à ressembler à ce sixième continent.

A chacun de se rendre compte comme son petit (ou grand) ménage intérieur est important, bien qu’invisible, autant, voire plus, que celui de l’extérieur.

Namasté

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *