Ombre et Lumière

Un enfant qui naîtrait à l’âge de dix ans, en Islande, pendant les six mois de jour, ne saurait pas que la nuit existe et inversement.

Pour que nous prenions conscience de notre Lumière, il faut qu’elle se confronte à l’ombre.

La lumière du soleil qui inonde le monde entoure chaque chose de sa propre ombre. Seul l’espace d’une seconde, centré dans la verticalité absolue, l’ombre se cache sous nos pieds, pour glisser inexorablement d’est en ouest, du sud au nord.

La lumière éternelle n’est pas dans l’ordre du vivant, puisque toute vie est régie par les cycles « jour-nuit », dans une régularité de métronome, prouvée par le monde scientifique et le simple bon sens.

Sur les cycles annuels, il y a quatre points reliés : deux en bascule qui s’inversent totalement, deux complètement en équilibre. Le 21 décembre, la nuit est plus longue que le jour.

Le 21 juin, le jour est plus long que la nuit.

Les 21 mars et 21 septembre, jour et nuit sont sur la ligne horizontale de l’équilibre.

Ce qui régit du plus grand régit du plus petit : nos états de conscience oscillent entre bien-être et angoisse, selon qu’on se situe à l’équateur ou aux pôles de notre éveil.

Notre liberté et nos choix de vie conduisent selon cet éveil à glisser de bas en haut ou de gauche à droite, dans une recherche constante du point le plus lumineux.

Comprenons et acceptons que l’ombre ne peut être fuie ni niée, car elle est le pendant du balancier qui évite le « décrochage » et l’annihilation totale du point d’équilibre, sans lequel on chuterait comme un caillou dans une crevasse sans fond, ou on s’élèverait comme un ballon fou, décroché de ses amarres, vers

le feu brûlant du soleil.

Ainsi en est-il de notre vie terrestre.

Ainsi en est-il de notre condition d’humain en adéquation de ce moment présent, de cette seconde même.

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