Pour ou Contre

Je suis le chaudron de l’Alchimiste si je me sens prête, car j’ai le libre-arbitre : aucune obligation, juste le lâcher-prise.

Le signe que je ne sois pas prête sont mes émotions négatives : quand mes interactions avec des personnes ou des événements m’atteignent dans ma sensibilité, c’est la preuve d’un déséquilibre, je ne suis plus « au Centre » et j’ai raison de me protéger et de m’éloigner.

Si mon verre est à moitié vide, je ne peux étancher la soif de quiconque.

L’énervement, la colère, l’agacement sont les signes que je doive prendre le recul nécessaire à ma protection.

Le piège est que ce à quoi je résiste, je le renforce.

Donc, je prends le recul nécessaire à ma protection sans jugement envers moi ou envers l’événement.

Je ressens mon manque et me tiens en retrait par compassion pour moi et pour l’autre.

Si ce repli je l’effectue dans la peur, je me projette dans une forme de résistance et je renforce par cet acte de repli ce que je fuis.

C’est aller contre un événement jugé désagréable et ainsi le renforcer.

Quand je suis parfaitement centrée, les éléments gravitent autour de moi et je reste dans mon axe.

Le monde sera toujours le monde. Je ne peux rien faire qui puisse le changer.

Un bateau solidement ancré résiste à toutes les tempêtes. Trop serrée : l’amarre se rompt et tout est broyé. Dans la juste mesure : le bateau est ballotté dans tous les sens mais reste à flot.

Le seul acte que je puisse poser est de veiller à ce que mon axe soit parfaitement vertical.

Je ne suis ni dans la peur, ni dans l’énervement, pas plus dans l’euphorie et dans une joie démesurée : je suis juste sereine, en paix avec moi-même.

Tous les vents, tous les orages peuvent bien gronder autour de moi, je me sens parfaitement alignée.

Au lieu d’aller contre, je deviens le creuset de l’Alchimiste qui change le plomb en or.

Dans l’oeil du cyclone, tout est calme. Je me situe là.

Par ma présence au point exact d’équilibre, je permets aux éléments de retrouver leur calme s’ils le désirent.

Je n’ai pas à et ne peux pas intervenir d’aucune autre façon.

Ma position de retrait n’est plus dictée par ma peur d’un vide intérieur mais par mon désir de rester centrée et accomplie afin de servir de point d’appui au changement.

Avec un peu d’expérience et d’habitude, je peux me trouver dans ce point neutre de non jugement en n’importe quelle circonstance, il n’y a plus de bien ni de mal, il y a l’être.

Je suis dans l’instant où je me dois d’être, quelle que soit l’expérience que j’aie à vivre.

Il n’y a plus de résistance, que l’acceptation que tout est juste selon mon plan d’incarnation.

Namasté

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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