Qui mieux que moi …

… peut savoir ce qui est bon pour moi ?!

Quand nous laissons nos conditionnements prendre les rênes de notre vie, nous perdons pied sans savoir pourquoi.

Nous nous coupons tout simplement de notre ressenti profond pour rentrer dans des casiers que nous avons construits seuls-es, un par un, comme nous construisions des châteaux de plots, un par un, dans notre enfance.

Ce château s’est transformé en prison sans que nous sachions pourquoi, pire : sans que nous l’ayons réalisé et voulu.

Pourquoi ? Parce que dans un lent processus, nous avons acquis que « l’Autre » détenait notre solution.

Je ne fais pas l’apologie de l’égocentrisme, loin de moi, parce que cet « Autre » nous est nécessaire dans son rôle de miroir. Mais je n’avais pas à lui laisser la décision finale, ce qui m’a conduit dans une impasse.

Comme dans tout labyrinthe, même le plus complexe, il existe une sortie ; nous avons à avancer, patiemment, pas à pas, vers notre solution.

Cette solution est solidement ancrée en nous, mais nous l’avons occultée par des épaisseurs de procurations en tout genre : à mon médecin, mon directeur, ma voisine, mes parents, mon-ma conjoint-e, à mon assureur, mon bonimenteur, mon maître-à-penser, etc.

– J’étais perdu-e ! me direz-vous !

Certes. Alors il était bon de retrouver le fil conducteur, mais pas de s’y accrocher comme à un gilet de sauvetage jusqu’à s’oublier.

Le mauvais moment passé, nous avions à reprendre l’écoute de notre moi profond.

Je surprends souvent quand j’énonce ce fait : je demande conseil pour être sûre d’avoir fait le bon choix, de n’avoir pas oublié une facette de la solution, mais je suis rarement le conseil donné !

– Alors ! Pourquoi demandes-tu conseil si c’est pour ne pas le suivre ?!

Comme si c’était une évidence que le conseil donné était La solution qu’il me fallait suivre absolument !?

Ce conseil que je vais rechercher à l’extérieur m’offre la vision que je ne peux avoir de l’intérieur, comme si je voyais la tache d’humidité au plafond mais qu’il me faille sortir pour constater la fuite sur le toit, aidée dans ma démarche du constat d’un ami.

Le problème étant analysé ainsi des points de vue intérieurs et extérieurs, je suis seule habilitée à le résoudre à ma façon.

Personne n’a le droit de m’imposer sa solution, même si elle paraît la plus juste du monde et celle qui me convient dans l’absolu.

Je détiens la décision finale et j’en prends l’entière responsabilité : il faut parfois savoir se perdre pour se retrouver.

Par tâtonnement, avec une infinie patience, sans jugement d’aucun ordre envers ce qui pourrait m’apparaître comme un échec, j’avance pas à pas.

Ce que je nomme « échec » n’est que la preuve que mon cheminement ne se poursuivait pas dans cette direction.

Mais il y en a tant d’autres à expérimenter, qu’une vie n’y suffira pas !  😉 …

Alors mettons-nous en route !

« Yalla ! »* disait Sœur Emmanuelle, avec tellement de sagesse.

Namasté

Claudine

*Le cri de ralliement qui signifie : « En avant » « allons y ou commençons »…avait été emprunté par Soeur Emmanuelle aux dialectes arabes lors de son séjour au Caire….

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