Vivre selon un aïkidoka

Ce à quoi je résiste, je le renforce.

L’aïkidoka se saisit de l’agressivité de l’autre pour renforcer son énergie. Il n’y oppose aucune résistance, ce qui la cristalliserait, et s’en sert pour augmenter sa propre force.

Concrètement, comment transposer cette sage philosophie dans nos vies ?!

Impératif ! : il y a à se poser dans la seule énergie constructive, l’Amour.

Selon le principe aïkido, quand l’ombre attaque elle renforce la lumière.

C’est une escalade sans fin me direz-vous !

Certes, car rien n’existe sans son contraire.

Reste à savoir de quelle énergie je souhaite me nourrir. Pour ma part, j’ai choisi ! Et vous ?! Hésitez-vous encore ?  😉

Pour en revenir à notre aïkidoka, il se plie au coup porté avec dans l’esprit de toujours maintenir, coûte que coûte, son équilibre. S’il choit, qu’il est à terre, il lui faudra une montagne d’énergie pour se relever.

Quoi que nous vivions, si nous lui apposons une étiquette négative, et que nous y résistons, nous nous écroulons.

Dans la souplesse du roseau, nous nous inclinons à la force du vent.

Il s’agit de toujours maintenir la frêle petite lueur de la lampe-tempête dans le creux de nos cœurs.

Cette petite lueur va nous servir à rallumer le phare de la quiétude.

Je souhaite que très peu vivent des attaques physiques. Si ce n’est pas le cas, il y a urgence à s’appuyer sur sa petite lampe qui s’appelle « respect de moi-même » et à fuir la tête haute :
– je te laisse à ton agressivité maladive et t’offre ainsi le recul nécessaire à ton introspection qui te conduira à ta guérison, si tu le souhaites.

Dans le cas d’attaques verbales, tellement fréquentes et quotidiennes que nous n’en faisons souvent plus de cas, je retiens celles qui me blessent et me font souffrir.

Je me saisis de cette blessure et cherche ce qu’elle réveille en moi et qui résiste. Il y a fort à parier que cela me renvoie à une blessure d’enfance que je n’ai pas encore mise en lumière et cicatrisée.

Si cela s’avère trop difficile dans l’auto-analyse, je vais chercher l’aide d’un thérapeute aguerri dans l’art du décryptage énergétique. A chacun de trouver celui qui lui correspond.

Quand j’ai avancé sur ce travail de fourmi qui consiste à me reconstruire pas à pas l’attitude aïkidoka que j’emploie ressemble à un matelas en latex : la main s’y enfonce toute en souplesse, mais l’empreinte n’y reste plus.

Je suis bien ancrée dans mon centre, sereine et détendue. Tu m’agresses et je l’accueille. J’entends ton mal-être, je n’y oppose aucune dualité :

– c’est ton ressenti, c’est ta conviction, je te respecte. Probablement qu’à ta place, j’agirais de façon identique. Je ne cherche pas à te convaincre…

! là !!! Là se présente le point d’appui qui rentre dans la polémique
et fomente une guerre intestine !

L’aïkidoka reconnaît cet instant-clé : une seule parole pour contrer ou se défendre et il rentre dans le combat.

Je reconnais cet instant-clé : une seule parole pour contrer ou me défendre et je rentre dans le combat, le combat verbal et direct si je te rends ton agressivité.

Le combat larvé, mais interne est plus pernicieux si je n’y réagis pas extérieurement, mais le tourne en boucle intérieurement. Combien de spirales descendantes entretenons-nous en nous ainsi ?

Je reconnais ma propre guérison quand la piqûre du mot blessant éveille ma sonnette d’alarme mais n’ameute plus toute la caserne des pompiers.

Tu es dans le feu de ta colère.

Je suis dans la fraîcheur de ma sérénité.

Si tu le souhaites, je t’apprends à piloter mon Canadair  😉 .

Namasté

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

2 réflexions sur « Vivre selon un aïkidoka »

  1. Marion

    Apprendre à piloter semble facile en te lisant, mais comment faire en étant hypersensible et les nerfs à bout…? Une marmite prête à exploser à force de faire l’éponge… Et pourtant j’aime! Beaucoup! Inconditionnellement! Peut-être trop?? Mais est-ce possible de trop aimer??

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  2. Claudine

    Pourquoi ton commentaire m’arrive seulement aujourd’hui ? !
    Tout est dans le point d’équilibre dans la nature : si tu aimes plus que tu ne t’aimes, il y a déséquilibre. Regarde ce que ça fait quand le pilote ne tient plus à sa vie : tout le monde va dans le mur.
    Si tu donnes de ton temps ou de ta personne sans veiller sur toi d’abord, sans te protéger, arrive le temps où ton corps te dit stop ! Et tu ne peux plus aider à aucune cause.
    Cela passe par l’introspection, la méditation, la compréhension des signaux corporels (qu’on cherche à supprimer chez le médecin) et le respect de soi.
    De là seulement part l’amour véritable, la compassion, l’empathie qui ressource au lieu d’épuiser.
    Si l’aïkidoka n’a pas mangé, pas bu, pas dormi, en vide d’énergie ! Que va-t-il se passer ? Même s’il est médaille d’or ?!
    Reviens à toi et de là seulement aide tous ceux que tu veux.
    Bisous

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