L’Amour est un projecteur – Suite

L’Amour est un projecteur dans le sens où il illumine toute la création d’une luminosité différente.

Tout paraît différent à l’œil qui aime.

Tout est transformé, même ce qui pourrait paraître laid et insignifiant à d’autres se trouve transformé par le regard aimant, irradié d’une beauté luminescente.

L’Amour est un projecteur dans un autre sens également : il est l’arc qui me projette, moi, la flèche aimante, dans une autre dimension.

Quand « je suis en amour » comme disent si joliment les québécois, je modifie mes perceptions, mes perceptions s’en trouvent modifiées et me modifient.

Je rejoins dans cet état amoureux la dimension quantique : le sujet observé change de comportement sous le regard de l’observateur.

Quand « je suis en amour », je me relie à la Source et devient Créateur.

Ce qui me pousse à cet état prend le rôle de vecteur. Il a une importance dans ma vie puisqu’il modifie mes perceptions et me transforme en phare ; toutefois, il peut être de beaucoup d’ordres différents.

Il y a bien sûr l’amour que je porte à un autre humain, qui devient « aimable » à mes yeux. Il y a aussi de multiples autres formes d’amour : le travail qui passionne (ça arrive ☺ !), un projet merveilleux, un don artistique réalisé, la foi sous toutes ses formes.

Le piège de cet état amoureux est de ne pas se refermer sur le seul objet de notre amour.

Complètement investi-e dans ma passion, j’en oublie le boire et le manger, j’en oublie les autres, j’en oublie la vie, jusqu’à devenir extrémiste au nom de ma foi, de mon amour, au point d’en arriver à tuer en toute bonne conscience.

Inversement, l’Amour projecteur se sert de mon état amoureux pour illuminer tout autour de moi.

Il devient le phare qui dirige, qui sauve, la source lumineuse dans nos tempêtes de vie, mais aussi le socle solidement ancré qui évite les écueils.

L’Amour projecteur ne me referme pas, il m’ouvre à toute la création.

Le sujet aimé ne ferme pas mon regard, il me pousse dans le dos. Qu’il m’aime à son tour n’a plus vraiment d’importance, que dans le plaisir évident du partage, mais ce plaisir peut conduire au piège de l’enfermement.

Dans le cas de l’amour pour un art, pour un objet, l’art ne m’aime pas, l’objet ne m’aime pas, mais je rejoins néanmoins cet état d’illumination.

C’est dans cette dimension de Lumière que cette phrase prend toute son ampleur :

« Aimer est plus fort que d’être aimé-e »

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *