L’Amour est un projecteur

Aimer modifie les perceptions et la vision de la vie.

J’ai longtemps cherché le sens de cette phrase : « aimer est plus fort que d’être aimé-e ».

Être aimé-e est certes quelque chose de très agréable. Provoquer l’empathie autour de soi génère la facilité. Tout s’écoule plus facilement.

Au contraire, provoquer volontairement, ou involontairement dans la plupart des cas, la colère, les jugements, voire le rejet, s’avère à long terme « invivable ».

D’où l’importance majeure d’être en phase avec soi-même, avec sa conscience, avec son ressenti, car le jugement appartient à l’autre : « je suis tel-le que je suis, bien dans mes baskets, même hors contexte, hors mode, hors normes, hors tout courant religieux, philosophique, voire moral ; désolé-e si je ne corresponds pas à tes critères. Ma vie m’appartient, j’assume mes choix, je suis le capitaine de mon âme, le maître de mon destin *».

Donc, rentrer dans la case « politiquement correct » simplifie la vie, mais n’est pas une absolue nécessité si je suis centré-e.

Voilà pour ce qui est d’être aimé-e.

Aimer relève de notre capacité à accueillir TOUT ce qui se présente dans notre vie, sans condition.

Il y a des milliards de façons d’ouvrir son cœur. Ouvrir son cœur. c’est changer son regard : mon chien n’est plus « qu’un » animal. Il est une adorable boule de poils au regard dégoulinant d’amour, même si je me sens moche, incompris-e et mal luné-e.

Ses yeux brillants, sa truffe humide et ses grosses pattes de nounours réveillent en moi les tout premiers émois ressentis pour mon doudou. Mon cœur retrouve ses tout premiers élans amoureux pour tout ce qui s’apparentait à la douceur et au bien-être : mes jouets, mes peluches, ma maman, mon papa, ma couette, mon pouce, etc. … ☺

Ce regard que je porte sur mon chien, mon chat, mon carré de jardin luxuriant, ma nouvelle voiture (pourquoi pas?) m’apprend à regarder avec les yeux du cœur, les yeux de l’Amour. Ce qui dans la réalité des autres n’est qu’une bestiole, qu’une salade, qu’un tas de ferraille, dans ma réalité à moi a une toute autre signification.

Mon « état d’Amour » change ma réalité.

Mon « état d’Amour » change la réalité.

A force de ressentir mon cœur explosé-er d’amour pour tout ce qui gravite autour de moi, ma réalité a changé ! L’Amour devient une porte sur la Conscience.

Le ciel n’est plus le ciel, mais un tableau magique où scintillent les étoiles la nuit, où évoluent les féeriques hirondelles le jour.

L’eau n’est plus l’eau, mais une myriade de petits diamants qui rafraîchit ma bouche, caresse mon corps, fait pousser mes aliments.

La neige n’est plus la neige, mais une extraordinaire chute de cristaux divins, aux dessins géométriques jamais identiques, toujours différents. N’est-ce pas incroyable et merveilleux d’avoir conscience de cela ?

Les personnes qui me côtoient ne sont plus des empêcheurs de tourner en rond, mais des miroirs, des enseignants, des amis dans le sens noble du terme, de celui qui nous tend la main en toute circonstance : même le jugement ou le rejet de certain m’apprend quelque chose sur moi.

J’aime et pourtant le ciel ne m’aime pas (peut-être ☺), l’eau ne m’aime pas (peut-être ☺), la neige ne m’aime pas (peut-être ☺), tous les gens ne m’aiment pas (ah de cela ! J’en suis certain-e ☺) … jusqu’au jour où eux aussi comprendront, jusqu’au jour où eux aussi vivront l’éveil du cœur, jusqu’au jour où dans nos regards qui se croiseront, quels qu’ils soient, il n’y aura plus que de l’Amour …

… bientôt ☺

* Invictus : William Ernest Henley (1849-1903) poème préféré de Nelson Mandela … (et le mien également)

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *