L’Amour

Énergie de vie ou Tyran ?

L’amour est inconditionnel : je t’aime heureux-se. Si je suis instigateur-trice (en partie) de ton bonheur, tant mieux (mais ne me charge pas de cette lourde responsabilité).

Si tu puises à d’autres source ta joie de vivre, comme je le fais moi-même, sans restriction, sans jugement, dans le respect de chacun, que nous l’échangeons et nous nous en nourrissons réciproquement, alors nous devenons invincibles.

Nous vivons un échange positif d’Énergie qui nous ressource en permanence et rejaillit sur le monde et l’univers.

J’écoute mon intuition par le biais de mes émotions : quand je ressens joie et bien-être, je sais que je fais le bon choix.

Je ne suis ni contraint-e ni obligé-e de tout partager avec toi. Si je le décide, c’est en accord avec mon moi profond qui sait que nous allons vivre un moment unique, bénéfique à tous deux.

Tu ne ressens aucune blessure à mon refus de te suivre car tu as écouté le chemin dicté par ta petite voix et tu sais qu’il te concerne uniquement, dans le respect de toi-même.

Si nos intuitions se rejoignent dans une décision, alors c’est parfait. Si elles ne se rejoignent pas, c’est parfait aussi, car nous nous « auto-respectons » et nous rejoignons ainsi dans l’amour inconditionnel.

L’amour romantique nous a appris un tout autre mode de fonctionnement, terrifiant, exigeant : si tu m’aimes vraiment, tu te sacrifies pour moi !

Et je meurs littéralement à petit feu sur le bûcher de cet amour tyran, qui vaut pour toutes les paires : couple, parent-enfant, amis-ies.

Pour te plaire et te prouver mon amour, je donne une grande claque à ma petite voix, une fois, deux fois, mille fois, et si je l’entends encore, je l’étouffe avec les moyens connus pour inhiber les émotions, alcool, neuroleptiques, tabac… et-ou sucreries pour apporter la douceur qui va me caresser dans le sens du poil et apaiser mes tensions momentanément.

Cet oubli de moi me conduit d’échec en échec. Le dominant se lasse immanquablement du soumis, dans ce jeu de pouvoir acquis qui n’apporte plus de défit (hors lien du sang seulement).

Dans le couple parent-enfant, rares sont ceux qui se permettent de sortir de la tyrannie, pour une raison vieille comme le monde : « parce que ça ne se fait pas ! » ☺

(Le parent tyran) Je suis ton père-ta mère : tu me dois reconnaissance, je t’ai mis-e au monde !

(L’enfant tyran) Je suis ton fils-ta fille : tu me dois ton sacrifice, tu m’as mis-e au monde !

Combien de douleur et de souffrance au nom de cette image d’amour faussé ? Combien de frustration qui, à force de retenues, a fait jaillir des « monstres » en tout genre : dictateurs, assassins, criminels de guerre, pour les extrêmes.

Au quotidien, combien de maux en tout genre, combien de larmes et de chagrin de ne pouvoir être celui-celle que tu veux que je sois ?

Aime-moi tel-le que je suis, avec mes forces et mes faiblesses, proche ou éloigné-e (la distance ne change rien à l’amour vrai). Libère-moi du joug de te plaire à n’importe quel prix, surtout du prix de mon bonheur.

Alors, nous construirons un monde d’Amour Universel.

Alors je verrai l’autre comme je te vois, toi que j’aime tant : libre d’être pleinement qui tu es !

Et j’accueillerai ton amour, libre d’être pleinement qui je suis.

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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