L’odeur de la peur

Nos émotions influencent notre organisme, qu’on en ait conscience ou non.

Chacun a déjà fait l’expérience face à un chien inconnu. L’ignorer du regard n’affecte en rien son ressenti envers nous. Une personne totalement en confiance ne courra aucun risque, à moins que l’animal ne soit maladivement agressif.

Quant à une personne ayant eu une mauvaise expérience avec un chien, souvent dans la petite enfance, mais expérience à jamais gravée dans ses cellules, celle-là aura un sentiment de crainte immédiat, traduit par un imperceptible pincement au creux du plexus.

Cette personne va ralentir le pas pour retarder la confrontation, peut-être faire un écart, elle va redresser le torse et son regard va se porter loin devant comme pour ignorer l’obstacle, avec une envie certaine que le chien ne s’aperçoive de rien.

Trop tard ! Le chien a perçu la peur avant même que la personne en ait elle-même pris conscience.

Cet énoncé pour comprendre que nos émotions se traduisent par une réaction chimique imperceptible de notre corps, dont nous ne nous apercevons pas toujours. Mais le chien, lui, a senti l’odeur de la peur.

Tous les peuples guerriers ont ces mêmes réflexes du corps : tête rentrée dans les épaules, muscles bandés, poings fermés, regard noir dans une attitude d’agressivité faite pour impressionner et prévenir l’autre de l’intention de prise de pouvoir.

À l’inverse, les peuples pacifiques gardent la souplesse du corps, la tranquillité du souffle, la bonté, la sagesse et la douceur du regard.

Tout est fait sous notre culture pour nous soumettre à la peur : peur du lendemain, peur de l’autre, peur de se mal nourrir, peur de l’économie, peur de vieillir, peur de la maladie, etc.

Bien sage celui-celle qui peut rester serein-e face à un écran d’ordinateur ou de télévision, ou à toute forme de médiatisation.

Il serait pourtant peut-être temps, enfin ! d’ouvrir les yeux et notre discernement sur cette volonté évidente de nous instiller la peur à des fins de domination.

De même face à ce brave toutou que nous ne connaissions pas, mais qui a fait vibrer notre corps de mille pulsations électriques et chimiques, de même l’information extérieure va immanquablement produire des réactions dans notre pensée transmises à notre système hormonal mis à rude épreuve.

S’ensuivront une cascade de maux que nous attribuerons à la fatalité : baisse du système immunitaire, baisse du moral, perte d’envies (d’en vie?), etc.

STOP  !

Où est-il notre petit grain de moutarde* préconisé par les livres religieux ?

La plupart d’entre nous bénéficions tous du confort matériel minimum : vêtements chauds ou légers, nourriture, …, téléphones portables, projets de vacances ! (les deux derniers sont ironiques bien évidemment)

Les jours passent, et les saisons, et notre vie, et nous passons à côté d’elle : la vie !

Retrouvons les plaisirs simples et les joies enfantines, alors que notre programme « inquiétudes » n’était pas encore formaté. Tout ce qui est de l’ordre de la nature, l’amitié, l’amour, l’humour, la confiance nous y conduit (liste non exhaustive).

Reprenons les rênes de nos émotions avec courage et volonté :

« Hé ! Touche pas à ma joie ! »

Si vous aviez la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. Matthieu 17.20

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