Mon corps, mon meilleur ami

Méditation : introspection ou prise de conscience ?

Regard centré sur le cœur ou vision supérieure d’un état d’être ?

Quelle importance, puisque tout est un, tout ramène à l’Un.

Le fils ou la fille de Lumière sait prendre du recul face à ses émotions. Elles sont les vagues à la surface de l’océan. Dessous ou dessus, il y a le même calme, le même bleu, la même lumière.

L’émotion  est  là  à  titre indicatif,  comme un  signal  :  que m’apprend cette émotion ? Quel est mon ressenti ? Est-elle en adéquation avec les cellules de mon cœur, le grand maître, avec les cellules de mon corps, les miroirs ?

Il  en  va  du  microcosme  comme  du  macrocosme  :  ce  qui  résonne  dans l’infiniment petit vibre dans l’infiniment grand et vice-versa. L’émotion donne un signal : avis de tempête ou  navigation sereine dans le sens du vent ?

Je monte au-delà de ma pensée et j’observe « le penseur » : l’énergie circule par pulsion, que le  cerveau transforme en mots, en situations, en images. Mon corps lui répond par des tensions,  des palpitations, le rythme du souffle. Je suis dehors  et  dedans,  je  suis  l’observateur  et  l’observé,  et  je  laisse  glisser  la caravelle toutes voiles dehors, poussée par les alizés, sans tension, sans crainte, en toute confiance, en toute conscience.

Je m’habitue à cet état et l’appelle de plus en plus souvent, pour en faire une habitude, une seconde nature.

La peur ne m’envahit plus, je suis l’océan. L’inquiétude passe sans s’arrêter, je suis le ciel, le soleil et les oiseaux.

Les vagues sont le passé et le futur : elles se soulèvent, roulent et retombent dans un flux constant, l’océan est le présent, toujours, à chaque seconde, àchaque inspiration, à chaque expiration.

Mes  pensées  voudraient  parfois  tenir  le  gouvernail,  inconscientes  des récifs où elles me précipitent. Alors mon corps-bateau prend le relais, la proue  fend  les  eaux,  la  poupe  les  referme,  le  bois  craque,  les  voiles claquent : l’activité s’empare de mon corps, le faire vient à la rescousse de l’être (du mal-être ?), mes mains battent des ailes, mes pieds s’envolent, les
objets deviennent mes amis, les obligations des complices de mon mieux-être.

Corps et âme ne font qu’un, toujours à l’aide l’un pour l’autre. Je deviens mon  meilleur  ami,  mon  corps  pour  mon  esprit,  mon  esprit  pour  mes organes, de l’Un, unicité, unifié au grand Tout.

Ma petite cellule m’apprend le réconfort, ma pensée la protège, et ma cellule  guide  ma  pensée,  mon  corps  devient  une  symphonie,  pourtant petite note isolée, indissociable de la grande portée.

Dans l’ici et maintenant, je deviens la note absolue qui permet à toute l’œuvre d’être parfaite.

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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