Nous, évolués ?!

Je suis d’une génération du siècle passé où des peuples dit « primitifs », totalement épargnés par la  civilisation  étaient encore découverts dans des lieux protégés de la planète : les Aborigènes en Australie, les Pygmées en Afrique, les Indiens en Amazonie et quelques autres tout purs, épargnés par nos virus de tout poil.

Ces gens simples et frais suscitaient beaucoup de moqueries du haut de notre suprématie d’humains dits évolués.

Certains réalisateurs se servir de leur mode de vie et de communication pour rembobiner le fil de notre histoire et nous présenter les premiers humains en sous-évolués se battant pour un morceau de viande et tirant leurs femmes par les cheveux.

Ils ont probablement fait entièrement fausse route.

Totalement en phase avec la Terre Mère, ces peuples primitifs respectaient les cycles naturels, se nourrissaient de plus de mille six cents plantes sauvages alors que nous n’en consommons plus qu’à grand peine environ un quart. Sans nos outils informatiques, nous n’existons plus.

Eux étaient télépathes et intuitifs, plus proches du mode sociétal des abeilles que de la naïveté d’un caneton de six jours qu’on a bien voulu leur prêter.

Les comparer à des animaux serait manquer de respect envers lesdits animaux :

aucun animal ne mangerait une plante toxique pouvant le rendre malade, voire le tuer, à moins de n’avoir plus aucun choix.

Aucun animal n’irait déverser ses besoins dans l’eau nécessaire à sa survie.

Aucun animal n’atrophierait les organes génitaux de ses congénères afin de le soumettre à des règles sanitaires, religieuses ou inhumaines.

Aucun animal ne se risquerait à une surpopulation de son espèce sachant que la nourriture pourrait manquer.

Aucun animal n’asservirait d’autres espèces sans égard pour eux, juste pour les exploiter comme des êtres dénués de souffrance, ignorant de la symbiose nécessaire à la survie de tous.

Nous si.

Il nous reste un sursaut de génie en naissant : nous reconnaissons l’odeur de notre maman parmi toutes les autres.

Ladite maman a encore l’intuition de comprendre les besoins de son enfant, bien qu’il n’ait pas acquis la parole (quoiqu’elle se rassure de plus en plus souvent d’être dans le juste dans son groupe FB, portable greffé dans sa main gauche).

Nous qui nous croyons si évolués ravalons nos déjections, mangeons une nourriture qui nous intoxique, polluons l’air qui nous permet de vivre, écoutons le chant des sirènes politiques plus que notre ressenti et ignorons superbement le climat émotionnel de nos frères humains et celui de tous les autres règnes.

Les hommes de la préhistoire gardaient toute leur vie les capacités intuitives de nos tout-petits.

Ces capacités, nos capacités mais nous nous en sommes coupés, se réduisent comme peau de chagrin, nous qui nous croyons si grands et si sages …

Il serait peut-être temps de redescendre de notre piédestal et de retrouver nos vraies connexions naturelles, rendant parfaitement inutiles toutes celles fictives qu’on nous sert comme un cordon ombilical vital.

Namasté

Claudine

 

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